In Prague in 2018, workers find in an abandoned warehouse film reels that had been hidden there since the fall of the Berlin Wall. These are the images of the Slansky Trial, which in 1952 was a summit of Stalinist terror and anti-Semitism: a macabre production in which 14 top leaders of the Communist regime, most of them Jews, were accused of imaginary crimes and forced, through torture and threats, to make a public confession of their guilt, which was also imaginary. 11 of them were sentenced to death and hanged. 

 

With the help of these recently restored exceptional archives and a dive into the archives of the secret police, Ruth Zylberman went to meet these broken families in order to retrace the complex trajectory of three of these men, Rudolf Slansky, Artur London and Rudolf Margolius. Three communists, three men destroyed by a world they had helped to build and where the lie that became the law managed to subvert, beyond the political field, the most elementary bonds of human society right down to its most intimate entrenchments.

 

The Trial, Prague 1952 tells us and reminds us of is also the ravages of the deleterious indistinction between lies and truth - an indistinction with very contemporary echoes.

​

​

​

A Prague en 2018, des ouvriers retrouvent dans un entrepôt abandonné des bobines de film qui y avaient été dissimulées depuis la chute du Mur de Berlin. Ce sont les images du Procès Slansky qui fut en 1952, un sommet de la terreur stalinienne et de son antisémitisme : une macabre mise en scène où 14 hauts-dirigeants du régime communiste, Juifs pour la plupart, furent accusés de crimes imaginaires et contraints, par la torture et les menaces, à faire l’aveu public de leur culpabilité, toute aussi imaginaire. 11 d’entre eux furent condamnés à mort et pendus. 

 

A l’aide de ces archives exceptionnelles récemment restaurées et d’une plongée dans les archives de la police secrète, Ruth Zylberman est partie à la rencontre de ces familles brisées afin de retracer la trajectoire complexe de trois de ces hommes, Rudolf Slansky, Artur London et Rudolf Margolius. Trois communistes, trois hommes détruits par un monde qu’ils avaient contribué à édifier et où le mensonge devenu loi parvint à subvertir, au-delà même du champ politique, les liens les plus élémentaires de la société humaine jusque dans ses retranchements les plus intimes.

 

Car ce que Le Procès, Prague 1952 nous raconte et nous rappelle, ce sont aussi les ravages de l’indistinction délétère entre mensonge et vérité - une indistinction aux échos bien contemporains. 

​